Paul-Vanier Beaulieu (1910 - 1996)

Deux portraits, 1954

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  • Galerie

    Galerie d'art Cosner au Ritz - Carlton Montréal

  • Médium

    Huile sur toile

  • Époque

    Art canadien d'après-guerre

  • Dimensions

    55,9 cm x 66 cm / 22" x 26"

  • Signée

    Signée et datée en bas à gauche

Ce tableau sera exposé dans le cadre des chef-d'oeuvres canadiens à la Foire d'art de Toronto du 26 au 29 octobre 2018

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"En 1940, un évènement vient bouleverser le parcours de l’artiste ; sujet de la couronne britannique, Beaulieu est détenu dans une prison civile par les Allemands qui ont récemment envahi la France. Interné à Fresnes, puis à Saint-Denis, Beaulieu demeure près de quatre ans à l’intérieur de ces prisons avec plusieurs autres Canadiens. En compagnie du peintre Jean-Philippe Dallaire et de l’architecte Édouard Fiset, les artistes s’adonnent régulièrement au dessin et à la peinture, lorsqu’il est possible de se procurer le matériel nécessaire. Limité par les sujets à traiter, Beaulieu effectue plusieurs portraits de ses compagnons d’infortune. Les couleurs qui dominent les œuvres issues de cette période sont plutôt neutres et témoignent d’un état d’esprit de résignation2. À cette époque, on voit apparaître des amuseurs de foule, clowns et saltimbanques. Ces derniers vont évoluer avec les recherches artistiques du peintre ; d’abord représenter  avec un souci de perspective dans la décennie 1940, par la suite, ces personnages prennent place dans une atmosphère géométrique et frontale.

    Durant les années 1950, l’artiste s’intéresse davantage à la figuration et aux représentations humaines. Les personnages marginaux qui ont émergé au cours la période de son internement resurgissent dans ses oeuvres. Un personnage récurrent caractérise ses compositions. Dépeint en portrait, à l’instar de Deux portraits , ou avec un oiseau, Beaulieu affirme qu’il s’est inspiré de Philippe Clay pour cette figure3. Le chanteur français au faciès expressif et osseux qui bougeait sur scène avec souplesse avait grandement marqué le peintre. Au rythme de la musique, il agitait ses mains de manière à attirer l’attention sur celles-ci lors de ses prestations. Pour l’artiste, ce personnage filiforme est le point de départ d’un nombre considérable de compositions. Ce dernier intervient dans différentes situations, ce qui permet à  Paul Vanier Beaulieu d’effectuer des variations sur un même thème, d’affirmer son inventivité et de faire voyager son personnage à travers un imaginaire qu’il a façonné au gré du temps."

Laurence Perron
Conseillère d’acquisition en art canadien à la galerie Cosner, Laurence Perron complète actuellement sa maîtrise en histoire de l’art à l’Université de Montréal.


2. Beaulieu, Michel et Jacques, Brault (1981). P.V. Beaulieu, collection : Signatures, La Prairie : Michel Broquet, p. 13.
3. Lefebvre, Germain (2009). Paul Vanier Beaulieu Retrospective, Exhibition catalogue, Galerie Walter Klinkhoff Inc., texte disponible en ligne : http://www.klinkhoffart.com/beaulieu-paul-vanier, page consultée le 9 septembre 2018.

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