Paul-Emile Borduas (1905 - 1960)
La coulée, c.1955
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Galerie
Galerie d'art Cosner au Ritz - Carlton Montréal
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Médium
Huile sur toile
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Époque
Art canadien d'après-guerre
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Dimensions
58,4 cm x 70,2 cm / 23'' x 30''
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Signée
Signée en bas à droite
Catalogue raisonnée des oeuvres de Paul-Émile Borduas # 2005-1160. Oeuvre certifiée par François-Marc Gagnon.
La période dite "parisienne" de la carrière de Paul-Émile Borduas s'échelonne de 1955 à 1960 et est caractérisée par les oeuvres aux grandes surfaces blanches empâtées et parsemées de tâches noires. D'ailleurs, l'oeuvre intitulée l'étoile noire ( Musée des beaux-arts de Montréal) est emblématique de cette période. Bien qu'ici le tableau La Coulée est été vendue à Blair C. Laing en mars 1956 au studio de Borduas à Paris, l'oeuvre est typique de la période "New-Yorkaise" de 1952 à 1955.
Déjà vers le début des années 1950 bien avant qu'il n'y installe son studio, Borduas s'intéresse à ce qui se passe en art moderne aux États-Unis. Toutefois, il n'adhèrera pas entièrement aux préceptes des modernes américains. Nous constatons à cette époque que Borduas adopte un style pictural qui évolue et qui s'éloigne du traitement de l'objet distinct du fond de sa période automatiste. En 1954, Borduas expérimente les visions des artistes d'expressionnisme abstrait tel que Jackson Pollock en travaillant la technique du dripping dans certaines des ses aquarelles. Ensuite, le blanc et le noir de Franz Kline auront fort certainement plus de résonance dans la création de Borduas. Il amorce ainsi des compositions utilisant la spatule plutôt que le pinceau et fait prédominer le blanc immaculé dans ses oeuvres. Selon Francois-Marc Gagnon: "Borduas finit par mettre en question la dichotomie objet/fond de ses tableaux automatistes. L’objet éclate; le fond émigre au premier plan; éclats et fonds de plus en plus texturés finissent par fusionner en un tout qui n’est pas sans rappeler la composition all-over. "
Nous constatons alors un tournant important dans la carrière du peintre. Les oeuvres ainsi créées par Borduas à New York sont exposées à la Galerie Passedoit et ensuite chez la jeune galerie Martha Jackson qui deviendra une figure incontournable dans le paysage artistique moderne. Ces expositions auront un accueil très favorable par la critique de New York . Des textes du Times , du New Yorker et du Art Digest sont très positifs en remarquant l'esthétisme et la maturité entre autres mots des oeuvres de Borduas.
Malgré l'intérêt grandissant que Borduas bénéficiait à New York, ce dernier embarqua à bord du Liberty le 21 septembre 1955 pour Paris. Ce fut difficile pour le peintre qui n'arriva pas à avoir d'exposition à proprement dite dans la ville lumière avant 1959, soit un an avant sa mort. Fort heureusement, le soutien continue de Martha Jackson à New York , Blair C. Laing à Toronto et de Max Stern de Montréal lui ont permis de vendre et surtout de rester actif sur la scène nord-américaine . C'est grâce à ce soutien que plusieurs oeuvres de l'époque new-yorkaise et parisienne arrivent au Canada dont c'est le cas pour l'oeuvre La coulée.
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