Marc-Aurèle De Foy Suzor-Coté (1869 - 1937)
Coucher de soleil, près de Cernay-la-ville, 1892
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Galerie
Galerie d'art Cosner au Ritz - Carlton Montréal
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Médium
Huile sur panneau
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Époque
Avant-guerre
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Dimensions
Dimensions de l'oeuvre: 50,8 cm x 100,3 cm / 20'' x 39,5'' Dimensions avec encadrement: 69 cm x 119,38 cm / 27,2'' x 47''
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Signée
Signée en bas à droite, titrée en bas à gauche
Inscription Toute ma reconnaissance à M. et Mme Morin, 92 , Paris en bas droite
Au 19? siècle, Paris est la ville de prédilection pour tout jeune artiste étranger voulant parfaire son éducation et s’imprégner de l’effervescence de la capitale française. Lors de son arrivée en 1891, Suzor-Coté intègre rapidement la communauté d’artistes canadiens déjà installés tels que Maurice Cullen, Ludger Larose et Joseph-Charles Franchère. C’est dans ce climat favorable que le jeune Suzor-Coté cherche à être accepté à l’École des Beaux-Arts de Paris. Dès son arrivée en mars 1891, il réalise plusieurs œuvres pour convaincre un professeur de l’accueillir dans son atelier. Cette étape est nécessaire afin que ce maître puisse le préparer aux examens d’entrée de la célèbre école. En juin de la même année, il est accepté par Léon Bonnat ( https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9on_Bonnat), célèbre portraitiste. Marc-Aurèle de Foy Suzor-Coté est admis le 11 juillet 1892 en tant qu’étudiant libre puis dans la section peinture.
La peinture de paysage prend plus de place dans la création du jeune apprenti et parallèlement aux cours de l’École des Beaux-Arts, il s’allie avec l’artiste paysagiste de la tradition de Barbizon, Henri Harpignies. Il se peut que ce soit Harpignies qui l’amène à connaître la région de Cernay, ou bien, il est possible aussi que ce soit son compatriote Saint-Charles. Somme toute, cette région attire les paysagistes depuis 1830. Cernay a tous les reliefs pour plaire. D’après Laurier Lacroix, dans Suzor-Coté, lumière et matière :
« Cernay est la première école de la nature de Suzor-Coté, qui doit apprendre à choisir le bon motif et à attendre le moment la lumière la plus propice pour la mettre en valeur. Il s’agit selon le langage critique courant « de sentir » le paysage afin d’y projeter une émotion, un sentiment , de lui conférer une expression. »
Ici, dans Coucher de soleil près de Cernay-la-Ville, le motif est bien choisi. Comme son maître Harpignies, les arbres décharnés et flous. Cette œuvre témoigne de la naissance du talent de paysagiste du jeune artiste.
1 - LACROIX, LAURIER, Suzor-Coté, lumière et matière, Les Éditions de l’homme, page 63.
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