Le cosignataire du Manifeste des Plasticiens Jean-Paul Jérôme produit des œuvres composées de plusieurs toiles juxtaposées dans les années 1990. Il expérimente "l’effet mosaïque en regroupant à l’intérieur plusieurs toiles de petites dimensions peintes comme s’il s’agissait d’un seul morceau"¹, l’a rappelé l’historienne de l’art Julie Gagné. Les polyptyques à caractère géométrique de Jérôme, à l’instar de Peinture d’enfance (1995), présentent un élément récurrent dans l’ensemble de l’œuvre de l’artiste : la justesse de la frontière délimitant les couleurs. Dans Peinture d’enfance, les couleurs de la palette minimaliste, mais saturée de Jérôme se chevauchent, tout comme les traits, tantôt angulaires, tantôt souples.

Durant les années 1990, l'artiste effectue diverses expérimentations avec les supports, les formes, les lignes et les couleurs. Au cours d’un entretien, Jean-Paul Jérôme confit : « Toute ma vie, j’ai aimé la pureté de la forme, la résonance de la couleur »^2.

En 1994, Jérôme établit son studio qu’il baptise « l’Antre lumineux » à Montréal. 

^{1. Julie Gagné, 2007, Le rôle de la couleur dans l’oeuvre pictural de Jean-Paul Jérôme, mémoire de maîtrise en histoire de l’art, Université du Québec à Montréal, p. 108.}

^{2. Jean-Paul Jérôme, Jean-Paul Jérôme, "biographie", [en ligne], URL:  http://jeanpauljerome.com/biographie/, page consultée le 13 juin 2019.}