Jean Albert McEwen travaille ses compositions en appliquant les couleurs avec ses mains directement sur la toile. Ses oeuvres se distinguent par la profondeur chromatique créée par de multiples couches de peinture.

"C'est à travers la dialectique de déplacement continu, de traitement varié de cette ligne axiale, reposée à la verticale, que McEwen a traité des réflections, symétriques ou non, de la gauche et de la droite du tableau, des déformations et reflets qu'elle peut engendrer. (...) Même si les textures des tableaux de McEwen semblent varier ensuite presque à l'infini, s'épaississant et se durcissant sous les vernis, s'amincissant dans des jeux de transparence, elles continuent cependant toujours à constituter des systèmes capillaires, des réseaux de mailles continues, produisant une modulation de la couelur. Mais le but en est de faire rayonner, sous les nappes chromatiques plus ou moins ajourées, la luminosité du tableau lui-même".  Fernande Saint-Martin (1973).  Jean McEwen et l'impressionnisme abstrait. Vie des arts, vol. 18, numéro 72, p.51-54.