Françoise Sullivan
Cycle crétois 2, 1984
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Galerie
Galerie d'art Cosner - Montréal
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Médium
Huile sur toile
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Époque
Art canadien d'après-guerre
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Dimensions
14,4'' x 16'' | 36 x 40,6 cm
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Dimensions avec encadrement
53,3 x 56,5 cm | 21'' x 22,25''
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Signée
Signée, titrée et datée au dos
Œuvre préparatoire pour cycle crétois # 10, dans la collection du Musée national des beaux-arts du Québec
Gosselin, C. (1985). Le Cycle Crétois de Françoise Sullivan. Vie des arts, 29(118), 34–35.
Afin de décrire l’œuvre de Francoise Sullivan , Cycle crétois 2, la galerie Cosner transcrit les propos de Claude Gosselin dans son article Le cycle Crétois de Françoise Sullivan paru dans Vie des arts en 1985. Voici le lien vers l’article complet dans Érudit : https://www.erudit.org/fr/revues/va/1985-v29-n118-va1161932/54162ac.pdf
"Le Cycle Crétois […] a été réalisé, au cours de l'année 1983-1984, dans l'île de Crète, d'où son nom. Il se présente en une série de tableaux circulaires irréguliers – suite de tondos commencés en 1980 - dans lesquels une figure anthropomorphique se dresse et danse au milieu de taches de couleur de densité variable qui imposent l'idée d'un paysage montagneux et dénudé.
Le Cycle Crétois délaisse cet attachement au monde physique palpable pour se concentrer sur une interprétation visuelle de préoccupations métaphysiques. Soustrayant son sujet d'une réalité définie, elle le situe dans une représentation allégorique. Le mythe ancestral prend forme dans le chaos naturel. L’homme bête se mêle à la nature imprécise : montagnes, vallées, ruisseaux s'accolent les uns aux autres, définissant le monde, la terre, la vie organique. L'homme-bête, le chaman, le communicateur unificateur entre le présent, le passé et l'au-delà, occupe l'espace central de cette représentation mythique.
“Pour décrire ce vieux mythe originel, Françoise Sullivan aboute et colle les unes aux autres des pièces de toile peintes, découpées en formes irrégulières, empruntant aux silhouettes des montagnes, aux creux des dépressions géographiques, aux sinuosités des rivières. Les plans se mêlent, la perspective devient davantage une construction de l'esprit qu'une observation précise du tableau. Le chaman, montre de profil, le plus souvent dans des couleurs claires, touche aux différents plans, sans jamais mettre pied à terre. Le tableau est ainsi construit, assemblé, peint, comme les couches successives et les impressions juxtaposées qui façonnent l'histoire de l'esprit humain" -Claude Gosselin, Le cycle crétois de Françoise Sullivan dans Vie des arts, 1985.