"Alfred Laliberté a pétri ses maquettes avec la foi d’un fils de la même terre. A mesure que les figures naissaient sous ses doigts, d'autres themes surgissaient ; les uns entrant volontiers dans la forme plastique, les autres offrant un défi à l’art du sculpteur. L’artiste n'a pas craint de les annexer tous. L’oeuvre tout entière est considérable : exécutée sous le feu de l’inspiration dans un temps relativement court, elle présente un intérêt documentaire que nos artistes de l’avenir sauront mettre à profit. Et c'est un grand service qu'Alfred Laliberté aura rendu à la postérité canadienne-française.

La vie laborieuse des ancêtres dans son rythme journalier, les craintes ou les audaces nées de leur féconde imagination, les actes de foi dans les gestes rituels accomplis par chaque génération, tous les témoins de cette vie marquée du sceau précieux de l’unité valaient d’être coulés dans le bronze avant qu ils aient disparu dans l’oubli. L'art une fois de plus aura rempli sa mission première ; nouant au présent la trame du passé pour esquisser l’avenir."

Extrait de la préface de Légendes coutumes métiers de la Nouvelle-France, écrite par Charles Maillard, Directeur général des Beaux-Arts de la province de Québec en 1934