Théo Tobiasse est né en Israël en 1927. Après avoir traversé l’Allemagne (Berlin), Tobiasse arrive à Paris en 1931 où une gare triste et grise l’accueille au petit matin. S’ensuivent les années obscures de l’Occupation nazie où la famille, restée cachée pendant deux ans. À la libération, Tobiasse ne rêve plus que de lumière, de soleil et de ciel immense. Il s’installe à Nice, puis à Saint-Paul-de-Vence où il fait la découverte fascinante du paysage lunaire du plateau de Saint-Barnabé, au col de Vence. Ce sera sa première toile. Le Rijksmuseum d’Amsterdam lui procure une seconde révélation : La Fiancée juive de Rembrandt lui fait découvrir le mystère de la matière et de la couleur. Il comprend alors tout des glacis, des jus et des clairs-obscurs.Les premières expositions du peintre auront lieu en 1960 au Salon des peintres du Sud-Est et ensuite à Paris en 1961 à la Galerie du Faubourg Saint-Honoré. Récipiendaire du prix de la peinture méditerranéenne et le Prix Dorothée Gould. De grandes expositions lui sont consacrées dans plusieurs villes du monde dont Londres, Zurich, Los Angeles et Montréal .
Le peintre aborde de grands thèmes tout au long de sa carrière artistique. La première moitié de la décennie 1960, Théo Tobiasse aborde les sujets figuratifs tel les natures mortes, les animaux ou les vélocipèdes. La recherche de la matière est privilégiée et non le sujet qui est un prétexte. Inspiré par Dubuffet et l’art brut. - Catherine Faust-Tobiasse, http://www.tobiasse.fr/peintures
C'est à partir de 1964 que Théo Tobiasse développe sa propre iconographie d'après ses souvenirs d'enfance en Lituanie et de son exil en train. C'est à ce moment que les grands thèmes apparaissent dans son oeuvre. Un retour à Jérusalem en 1970 rapproche l'artiste de ses origines et lui permet de créer ses premiers vitraux et oeuvres sur les thèmes des grandes Fêtes Juives. Dans les années 1980, Théo Tobiasse s'immerge de la culture américaine et intègre NewYork tel qu'il avait fait pour Paris et Jérusale dans ses grands thèmes artistiques. Il s'installe à la célèbre hôtel Chelsea en 1984 pour ensuite crée son propre atelier à Manhattan. Il partage donc son temps entre cet atelier et celui à Saint-Paul-de-Vence en France.
La peinture, la sculpture, la gravure au carborundum, le pastel, le dessin, la poterie, les vitraux sont ses outils à exprimer les émotions englouties. Il s’éteint le 3 novembre 2012