Claude Garache
(1929 - 2023)
peintre, graveur et lithographe français
En 1948, Claude Garache exécute ses premiers travaux personnels. Il reçoit la même année l’enseignement de Robert Coutin, en dessin et en sculpture. Il fréquente les ateliers de Fernand Léger, d’André Lhote, et l’atelier d’art monumental de l’École nationale supérieure des beaux-arts.
Après de nombreux voyages en Europe, au Moyen-Orient et États-Unis, où il travaille pour les studios de la Metro-Goldwyn-Mayer en Californie, il s’établit en 1959 à Paris et commence à travailler face au modèle dans l’atelier. Il rend alors plusieurs visites à Alberto Giacometti
En 1962, Théodore Schempp devient son marchand. Ses premières expositions chez Aimé Maeght sont très remarquées, en particulier par Chagall et Miró. Dès 1972, Raoul Ubac relève par ailleurs la singulière cohérence de son œuvre, « animée d’un étrange pouvoir travaillant par poussées successives à la reconstitution lente et progressive d’un corps unique ».
Dora Vallier parle de sa peinture de nus comme d’un art « post-abstrait » Le travail de l’eau-forte accompagne sa peinture depuis 1965. Ami de nombreux écrivains, très lié notamment à André Frénaud et Jacques Dupin, Claude Garache a illustré plusieurs livres de poésie d’Yves Bonnefoy, Philippe Jaccottet ou Edmond Jabès.
"Le musée d’Art moderne de la Ville de Paris acquit en 2012, une toile de grand format de Claude Garache, Yvie et Sauve (peinte de 1977 à 1999), et organisa à cette occasion la présentation d’une douzaine de ses œuvres peintes de 1976 à 2003 ; l’exposition et son catalogue prirent le nom d’un texte d’Yves Bonnefoy, Dans la couleur de Garache. Il faut noter que Claude Garache fut également, toute sa vie, un remarquable graveur et lithographe, et qu’on lui doit de nombreuses eaux-fortes et aquatintes, ainsi que plusieurs affiches. L’œuvre de Claude Garache se reconnaît entre toutes par le double choix qu’il fit très tôt d’utiliser presque exclusivement la couleur rouge et, pour unique motif, le corps de la femme, qu’il traitait le plus souvent sur fond blanc, dans un espace indéfini, conjuguant ainsi, dans le dessin, un souci extrême de vérité, et, par la couleur, une forme d’irréalité, dans un travail d’approfondissement que l’on pouvait tenir pour infini." – extrait d'Alain Madeleine-Perdrillat- Décès de Claude Garache, peintre et graveur- Edition conférence. source https://www.editions-conference.fr/blogs/infos/deces-de-claude-garache