Sylvia Daoust

(1902 - 2004)

Sculptrice canadienne, Académie royale du Canada, de l’Ordre du Canada et de l’Ordre national du Québec

Sylvia Daoust

Née à Montréal, Sylvia Daoust étudie le dessin et la sculpture au Conseil des arts et manufactures et ce dès 1915, alors qu’elle n’a que 13 ans. Première femme à s’inscrire à l’École des beaux-arts de Montréal, elle est diplômée  en 1929. Elle remporte, ex æquo, le premier prix du concours interprovincial organisé par Lord Willingdon, le vice-roi canadien.

De 1943 à 1968, elle devient professeure à l’École des beaux-arts de Québec, puis à l’École des beaux-arts de Montréal. Elle y enseigne le dessin, l’anatomie, le modelage et la sculpture sur bois et sur pierre. Elle est membre de l’Académie royale du Canada, de l’Ordre du Canada et de l’Ordre national du Québec. Elle a participé à plusieurs expositions au Canada, en Italie et aux États-Unis.

D’abord sculptrice, Sylvia Daoust a aussi pratiqué le dessin, la gravure et la peinture. Sa première commande importante est le bronze du frère Marie-Victorin figurant à l’entrée du Jardin botanique de Montréal en 1951. À l’époque, plusieurs sont offusqués qu’une femme soit choisie pour la réalisation de cette sculpture.

Sa rencontre avec Dom Bello, l’architecte de l’Abbaye de Saint-Benoît-du-Lac, sera déterminante pour sa carrière. Celui-ci lui demande de travailler à la décoration de l’Oratoire Saint-Joseph avec le sculpteur français Henri Charlier. La carrière artistique de Sylvia Daoust est longue et prolifique. Son œuvre compte des portraits, des bustes, des médailles, des sculptures sur bois, sur pierre et des bronzes, dont ceux de Nicolas Viel sur la façade de l’Assemblée nationale, Marguerite Bourgeois et Marguerite d’Youville à la basilique Notre-Dame, Jeanne d’Arc à l’Oratoire Saint-Joseph, la Vierge Marie, Reine de l’Univers dans l’abside de la cathédrale Marie-Reine-du-Monde. L’œuvre de Sylvia Daoust appartient à une période de renouveau de l’art religieux. L’artiste a aussi réalisé quelques œuvres abstraites, pour elle-même. Elle admirait le travail d’Henry Moore et l’audace d’Armand Vaillancourt qui fut l’un de ses élèves.

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