Denys Matte
(1930 - 2019)
Peintre, chanteur, illustrateur québécois
Denys Matte est né en 1930 à Cap-Santé (Québec). Il a tout d’abord été connu comme chanteur et animateur sous le nom d’Alain Denys. En 1952, il commence ses études à l’École des beaux-arts de Québec sous la direction de Jean-Paul Lemieux et Benoît East. Encore aux études, l’artiste remporte le grand prix du Salon de Mai en 1953, puis le grand prix de la province de Québec et la bourse de l’Académie des Arts du Canada en 1956. Il fait également partie des cinq peintres choisis pour les éliminatoires nationales du prix international Harry F. Guggenheim.
L’année 1955 marque la création de la Société des Arts plastiques de la province de Québec, présidée par Jean-Paul Lemieux et Claude Picher comme secrétaire. Cette société avait pour but de créer une communauté d’artistes et que ceux-ci puissent vivre de leur art. Cette société faisait également la promotion de ces jeunes artistes à l’extérieur des grands centres qu’étaient Montréal et Québec. Denys Matte y était membre et put exposer ses œuvres entre autres à Arvida et Ottawa.
Il expose en 1956, 36 œuvres à la Galerie Agnès Lefort de Montréal. De cette exposition, Paul Gladu écrit dans le journal Notre Temps d’octobre 1956, ceci : « En somme, une peinture qui va de la profondeur à l’exubérance, une peinture qui ne prêche pas, qui ne décrit pas et qui n’offre pas d’énigmes insolubles : Elle nous dépeint un certain monde, tel que conçu par une certaine âme, et elle nous fait participer à un bonheur intime. » et Rodolphe de Repentigny ajoute « Un contrôle du métier et une élégance de la forme assez rares sont deux traits que révèle l’exposition de Denys Matte à la galerie Agnès Lefort »
Il termine ses études en 1956 et la même année obtient une bourse du gouvernement du Québec pour poursuivre ses études à Paris. Il s’inscrit alors à l’Académie Julian pour parfaire ses techniques de gravure et peinture. Lors de son séjour européen Denys Matte, le peintre, créa une vaste production de gouaches issues des paysages méditerranéens et qu’il ramènera pour des expositions québécoises . En contrepartie, Alain Denys, le chanteur suivra les enseignements de la grande Mireille et se produira à l’Olympia et sur différentes scènes parisiennes.
De la fin des années 1950 au début des années 1960, les tableaux de Denys Matte sont présentés à de nombreuses expositions collectives dont à la biennale de peinture canadienne aux côtés d'œuvres de Bellefleur, Borduas, Lemieux et Riopelle. En 1959, l’artiste expose à New York, au Canada House sur la 5e avenue dans une exposition conjointe avec les artistes tels que Louis Belzile, Guido Molinari et Rita Letendre.
En 1962, Denys Matte est à l’affiche de la galerie Libre de Montréal, et le journal le Devoir du 25 octobre 1965 cite : « avec Matte, il est possible de parler de matière qui chante. Il s’agit là d’une peinture éblouissante. »
La carrière d’enseignement de Denys Matte s’amorcera par l’ouverture de son atelier accueillant entre autres les étudiants se préparant à entrer aux écoles des beaux-arts. Il poursuit ensuite une carrière dans l'enseignement d’art plastique aux jeunes de la région de Montréal.
Le musée des beaux-arts de Québec consacre à l’artiste une rétrospective en 1973. Plusieurs expositions suivent durant la décennie 1970 et 1980.
En 2003, Denys Matte illustre le dernier ouvrage de l’écrivaine Francine Allard titré Vocalises sur un sanglot publié aux Éditions Trois à Laval.
Il s’éteint en 2019 à l’âge de 89 ans.
Article de Jean-Pierre Duquette dans la Vie des Arts, titré le Le retour de Denys Matte : https://www.erudit.org/en/journals/va/1900-v1-n1-va1174858/54439ac.pdf
TABLEAU DE DENYS MATTE À VENDRE ?
Expositions de Denys Matte après 1971
Retrospective Musée National du Québec, oeuvres de 1953 à 1973
Séminaire de Joliette, février 1975