William Kurelek
(1927 - 1977)
peintre Canadien, officier de l’Ordre du Canada
William Kurelek, peintre canadien, est né en 1927, en Alberta, issu d’une famille immigrante ukrainienne. Dans le contexte économique difficile des années trente, suivant la Grande Dépression, la famille déménage sur une ferme au Manitoba en 1934. William fréquente alors l'école publique, où malgré sa timidité, il décroche de bons résultats. Anxieux et renfermé, il assume difficilement la pression d’être le fils ainé et il répond mal aux exigences de son père. Leur relation sera acerbe pendant de longues années.
En 1943, Kurelek déménage à Winnipeg, ville à l'époque cosmopolite et comportant un grand nombre d'immigrés ukrainiens. Puis, il déménage de nouveau au Manitoba, poursuit ses études, s'intéresse de près à la littérature. Au cours de ces années, il parvient à décider de sa voie : il veut être artiste, et ce, malgré l'opposition paternelle. C'est également durant cette même période que les premiers signes de troubles psychophysiques font leur apparition.
La famille déménage en Ontario en 1948 et Kurelek entre à l’Ontario College of Art de Toronto. Cependant, il n'aime pas l'ambiance compétitive qui y règne et quitte pour l’Institut Allende à San Migual au Mexique. Son séjour l'amène à se développer et à mûrir son style. À peine rentré au Canada, considérant le système médical impuissant pour régler ses problèmes de santé, il part pour l'Angleterre où il est reçu à l'hôpital psychiatrique Maydsley, à Londres en 1952. Il utilise sa créativité comme exutoire, parvient à se rétablir suffisamment pour travailler et même à entamer une série de voyages en Europe. Cependant, son état se détériore de nouveau, il retourne à l'hôpital l'année suivante. En 1954, après une tentative de suicide infructueuse, un médecin l'encourage "(...)à se défaire de ses tendances introspectives et à se tourner plutôt vers l'étude objective de simples objets. Il crée ainsi, pendant cette période, plusieurs tableaux en trompe-l'oeil très accomplis (...)" (Andrew Kear, https://www.aci-iac.ca/william-kurelek/biographie). Il devient également un fervent croyant catholique. Suivant un pèlerinage, il rentre au Canada et espère régler ses conflits familiaux, sans réel succès.
Kurelek revient s'établir pour de bon au Canada en 1959. Il rencontre Avrom Isaacs, un galeriste de Toronto qui lui offre d'abord un emploi comme encadreur puis tiendra sa première exposition solo un an plus tard. La critique est positive et la réception du public, excellente. Cette relation artiste et galerie durera 18 années.
Au milieu des années 1960, Kurelek ravive son amour pour son lieu de naissance, la Prairie canadienne. Durant les années subséquentes, il est maintes fois poussé à voyager pour dessiner à travers l’Ouest du Canada, ainsi que dans les provinces maritimes, l’Arctique et la Côte Ouest. De ce nationalisme joyeux et inspiré émane The Painter (Le peintre), 1974, un autoportrait tardif dans lequel Kurelek se représente en plein air, dans la Coccinelle Volkswagen rouge qui lui sert de transport, de chambre d’hôtel et de studio durant ces multiples périples34. C’est aussi au cours de ces traversées qu’il réintroduit la photographie comme outil artistique, un médium que Kurelek avait intégré pour la première fois à sa pratique pendant son voyage au Moyen-Orient en 1959. (Andrew Kear, https://www.aci-iac.ca/william-kurelek/biographie)
Dans les années 1970 lorsque sa réputation ne fait plus aucun doute, il accompagne ses œuvres de textes qui deviendront des classiques de la littérature enfantine canadienne. Kurelek voyage en Ukraine une première fois en 1970. Il visite rapidement le village ancestral familial de Borivtsi, étant surveillé de près par les autorités soviétiques. Ce voyage inspirera le monumental tableau The Ukrainian Pioneer (Le pionnier ukrainien), 1971, 1976. Avec l’essor du multiculturalisme, les intérêts de Kurelek se diversifient et incluent maintenant d’autres groupes langagiers, ethneiques et religieux du Canada. Avant sa mort, il termine une série sur les Inuits, ainsi que sur les Canadiens d’origine juive, française, polonaise et irlandaise. (Andrew Kear, https://www.aci-iac.ca/william-kurelek/biographie)
William Kurelek meurt d’un cancer à l’âge de 50 ans.
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